La CEE, ancêtre de l’Union Européenne, posait dès sa naissance lors du Traité de Rome en 1957, le principe d’un « développement harmonieux des territoires ». Depuis 2007, l’UE parle de « cohésion territoriale » pour caractériser sa politique de réduction des écarts de richesse et de développement entre les régions. Les outils au service de cette politique sont variés. Les fonds structurels européens financent des projets d’infrastructures de transport ou d’éducation, la reconversion d’anciennes régions industrielles, subventionnent l’agriculture.
Parallèlement, l’Union Européenne entend promouvoir des objectifs de compétitivité en valorisant les atouts de certains territoires. Les investissements se font principalement dans la recherche, l’innovation, les nouvelles technologies et se concentrent dans les territoires qui sont déjà les plus développés (notamment les métropoles) afin qu’ils puissent soutenir la concurrence avec leurs équivalents américains ou asiatiques.
Ces objectifs sont donc contradictoires et difficiles à mener en même temps. Pourtant l’intégration dans la CEE puis l’UE a contribué à améliorer la situation de pays ou régions comme l’Espagne, le Portugal ou le Sud de l’Italie. L’Irlande, autrefois très pauvre, a maintenant un PIB/hab supérieur à la moyenne (le 6ème mondial) et la région de Dublin est devenue un pôle d’innovation à l’échelle mondiale. Cependant, les pays entrés récemment (Bulgarie, Roumanie) restent loin de la moyenne et certains pays connaissent toujours de très forts écarts de développement : les différences entre l’ex RDA et le reste de l’Allemagne sont criantes.