Le territoire français se transforme tout d’abord sous l’effet de la mondialisation. Les espaces les plus compétitifs à l’échelle mondiale se voient renforcés dans le rôle et leur rayonnement : Île-de-France et Côte d’Azur (recherche et développement, tourisme), Toulouse (aéronautique, aérospatiale), Lyon (chimie, pharmaceutique), Bretagne (agroalimentaire), Bassin Parisien (céréaliculture), régions de vignobles prestigieux (Bordeaux, Bourgogne, Champagne). En revanche certaines régions sont marquées par une forte désindustrialisation et sont en crise : anciennes régions minières et sidérurgiques, textiles.

L’intégration européenne bouleverse également la hiérarchie des territoires. Les régions frontalières avec la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne et la Suisse sont particulièrement dynamiques. La fermeture provisoire de certaines frontières en 2020 pour cause de COVD-19 a montré à quel point ces régions étaient dépendantes des flux transfrontaliers.

L’État, les régions, les départements, les intercommunalités et les municipalités mettent en place des politiques d’aménagement parfois complémentaires, parfois contradictoires ou concurrentes. Le but est d’attirer des emplois, des investisseurs ou des habitants, de protéger ou sauvegarder certains espaces. L’étalement urbain est un phénomène que certains acteurs tentent d’accompagner (aménagement de lotissements et de centres commerciaux par certaines municipalités de périphérie) alors que d’autres tentent de le freiner (réhabilitation des centres-villes, limitation de la constructibilité des terrains).