La construction européenne a d’abord permis la libre circulation des marchandises. Les espaces frontaliers sont donc traversés par d’intenses flux, ce qui explique l’importance des réseaux autoroutiers (régions de Lille, d’Annemasse), des tunnels (Mont Blanc, Fréjus) et l’existence de projets tels que la voie ferrée Lyon – Turin.

La mobilité des personnes est la principale caractéristique de ces espaces. 350 à 400000 Français traversent une frontière chaque jour pour travailler, ce qui montre le gradient économique et salarial entre la France et ses voisins : seulement 10000 travailleurs font le trajet inverse. Les flux transfrontaliers de personnes concernent également les loisirs, les achats : ils sont liés aux différences de prix de part et d’autre de la frontière.

La coopération transfrontalière s’opère entre les États, les régions et les municipalités. Elle peut déboucher sur la naissance d’eurorégions, la construction d’équipements communs (aéroport de Bâle-Mulhouse), la mise en place de lignes transfrontalières de tramway ou de bus (agglomérations de Lille et Strasbourg), l’aménagement d’espaces protégés ou récréatifs.

Les territoires transfrontaliers les plus dynamiques sont ceux du Nord et de l’Est. Les frontières avec la Belgique, le Luxembourg et l’Allemagne sont très actives. Celle avec la Suisse également, ce qui montre que ce phénomène n’est pas uniquement lié à l’UE. Les frontières avec l’Espagne et l’Italie sont moins actives. En Outre-mer, le principal dynamisme transfrontalier concerne l’immigration clandestine, en Guyane et à Mayotte surtout.