La France possède la seconde ZEE mondiale ($\rm 11 M km^2$) derrière les États-Unis ($\rm 11,5 M km^2$). Si en Métropole l’ouverture sur trois façades est un atout, 97% de l’espace maritime français est lié aux collectivités d’outre-mer situées dans les océans Atlantique, Indien et Pacifique. Cet espace immense est un atout économique et stratégique. Les outre-mer servent de bases pour la marine française qui bénéficie également de facilités dans des pays alliés (Djibouti, Sénégal, Émirats).

La France est de ce fait la quatrième puissance maritime militaire mondiale du point de vue opérationnel. Cependant quelques pays (Madagascar, les Comores) contestent le caractère français de certains espaces maritimes et le référendum en Nouvelle-Calédonie aurait pu déboucher sur l’indépendance de ce territoire.

La France est une grande puissance dans les domaines de l’exploration des fonds marins et la surveillance des océans. Elle est aussi parmi les leaders mondiaux de l’armement naval, de la construction navale (Saint Nazaire) ou du transport maritime.

L’exploitation économique des espaces maritimes français n’est cependant pas optimale. La France est en retard dans le domaine des éoliennes en mer et des hydroliennes. La pêche est concurrencée par les pays voisins (Pays-Bas, Royaume-Uni) en Métropole et par les grandes flottes mondiales (Chine) en outre-mer (Guyane, Nouvelle-Calédonie). De même les ports français sont moins bien intégrés à la mondialisation que leurs voisins européens. Ces faiblesses expliquent peut-être la création d’un ministère de la mer le 6 juillet 2020.