De nombreuses démocraties occidentales font face depuis plusieurs décennies à des attaques terroristes. Ce terrorisme peut être lié à des problématiques internes au pays (IRA au Royaume-Uni, ETA en Espagne) ou internationales (Daech). Comment défendre la démocratie sans la remettre en cause ? Les législations d’exception du type « état d’urgence » sont de plus en plus nombreuses.
Après les attentats de 2015, plusieurs débats ont fait rage en France. Fallait-il déchoir de leur nationalité française les auteurs d’attentats terroristes ? La déchéance de nationalité est une pratique fréquente dans les États autoritaires (ex URSS) mais rare dans les démocraties. De plus la France s’interdit de transformer un citoyen en apatride (personne sans nationalité) : cette déchéance ne pouvait donc concerner que les personnes ayant plusieurs nationalités, ce qui entraînait de fait une discrimination entre multi-nationaux et personnes uniquement françaises. De même, les personnes « fichées S » devaient-elles être assignées à résidence comme le proposaient certains ? Ces personnes n’avaient commis aucun délit : peut-on sanctionner quelqu’un pour ses lectures et ses opinions ?
Beaucoup de gouvernements mettent également en place des limitations à la liberté de réunion, de rassemblement ou à la liberté de circulation.