Le stress est un phénomène d’adaptation du corps qui nous permet de réagir à notre environnement.
Notre organisme répond à un contexte stressant par une réaction en 3 phases (alarme, résistance, épuisement). C’est le syndrome général d’adaptation découvert en 1935 par Hans Selye.
Si le stress s’installe dans la durée, dans tous les cas notre capacité à réagir s’altère, notre organisme s’épuise et apparaissent diverses conséquences pathologiques.
Effets du stress chronique sur la santé
Hypertension, nervosité, fatigue, dépression… L’état de stress n’est pas une maladie en soi mais lorsqu’il est intense et qu'il dure, il peut avoir des effets graves sur la santé physique et mentale des travailleurs concernés.
Ces divers symptômes apparaissent en quelques semaines :
- symptômes physiques : douleurs (coliques, maux de tête, douleurs musculaires, articulaires, etc.), troubles du sommeil, de l’appétit et de la digestion, sensations d’essoufflement ou d’oppression, sueurs inhabituelles...
- symptômes émotionnels : sensibilité et nervosité accrues, crises de larmes, angoisse, excitation, tristesse, sensation de mal-être...
- symptômes intellectuels : perturbation de la concentration entraînant des erreurs et des oublis, difficultés à prendre des initiatives ou des décisions…
Ces symptômes ont des répercussions sur les comportements : recours à des produits calmants ou excitants (café, tabac, alcool, somnifères, anxiolytiques, stupéfiants...), repli sur soi, difficultés à coopérer, diminution des activités sociales, agressivité.
Exemple de maladies cardiovasculaires : le syndrome métabolique constitue un facteur de risque pour le système cardiovasculaire. Les salariés exerçant une activité professionnelle sans grande marge de manœuvre ou avec une forte exigence de productivité sont plus fréquemment exposés à ces pathologies. Il en va de même pour les salariés exposés au « job strain » du modèle de Karasek qui associe forte exigence psychologique et faible marge de manœuvre.
Exemple de la dépression et de l’anxiété : la dépression est plus fréquente quand le travail associe une forte exigence psychologique à des faibles marges de manœuvre et à un manque de soutien social (absence d’aide de la part des collègues ou de la hiérarchie). Les troubles anxieux sont également plus fréquents en cas de situations stressantes prolongées. Il arrive parfois que des dépressions sévères évoluent vers des tendances suicidaires.
Des études récentes aussi bien sur des animaux que sur des êtres humains montrent que les perturbations biologiques liées au stress chronique modifieraient durablement la façon de répondre aux nouvelles situations stressantes (par un processus épigénétique, c’est-à-dire qui modifie, non pas la séquence de l’ADN, mais l’expression des gènes).