Le monde antique par son rayonnement a su faire du bassin méditerranéen un espace singulier de densité patrimoniale. S’il est des sites qui viennent à l’esprit tant par leur importance que leur place dans l’histoire du monde, il ne faudrait pas réduire la zone méditerranéenne aux seules cités d’Athènes et de Rome. Les premiers sites à mentionner sont bien sûr les sites de l’Égypte antique : Karnak, Abou-Simbel, Thèbes, Louxor, la vallée des Rois et des Reines, Guizeh et bien sûr, pour la période hellénistique, Alexandrie sont autant de sites archéologiques sublimes, témoins d’une civilisation grandiose tournée vers le fleuve et la mer. Nombre d'éléments nous sont rapportés par les Histoires d’Hérodote qui a su mêler observations et anecdotes dans les lieux que ce dernier décrit.
Si l’on se penche sur la civilisation grecque, il est important de mentionner Troie, le plus ancien et le plus célèbre de tous puisque celui-ci est identifié en Troade sur les rives de la Turquie sur le site d’Hissarlik au XIXe siècle. Si d’importantes controverses ont eu lieu aujourd'hui, les archéologues ont pu distinguer neuf villes recouvertes par la colline d'Hissarlik, construites les unes sur les autres puis détruites, par un incendie, un séisme ou une guerre, et ont établi que la première ville fut construite au IIIe millénaireav. J.-C. Les couches archéologiques, formées par l'accumulation successive de vestiges, atteignent une épaisseur de 80m, et se décomposent en effet en neuf strates très différentes les unes des autres par l'aspect, la composition et la couleur des sédiments. Il est donc intéressant de constater que les récits les mythes et l’archéologie peuvent ainsi se rejoindre.
Les autres sites importants sont bien évidemment ceux des grandes cités comme Athènes dont l’acropole est un exemple parfait. Il conviendra de bien connaître les différentes fonctions politico-religieuses de cette colline et son origine divine afin de situer les différents bâtiments, théâtres et temples et l’emplacement de la statue d’Athéna de Phidias.
À côté d’elle, il faudra aussi connaître les grands sites religieux et les grands lieux de culte comme celui de Delphes, siège de l’oracle d’Apollon mais aussi des villes comme celles de Sparte, Corinthe….
En se penchant sur les grands sites grecs que nous venons très légèrement de mentionner (il y en aurait bon nombre à citer en sus) il conviendra de ne pas oublier les sites de la grande Grèce soit les sites siciliens que les colons grecs ont implantés dans l’île. Ainsi faudra connaître le site de Syracuse, comptoir phénicien puis colonie grecque de Corinthe, puisque c’est, selon Cicéron, la plus belle des villes grecques. Alliée à Carthage de par sa situation pendant la première guerre punique, elle se rallie à Rome mais sera mise à sac. Rome prendra alors à ce moment conscience de la splendeur de l’art grec selon Tite Live. Il faut ici nommer les sites singuliers de Sélinunte et de Ségeste ainsi que la vallée des temples à Agrigente, véritables témoins à ciel ouvert de la grandeur de cette période.
Parler d’archéologie en Méditerranée nous pousse bien sûr à mentionner Rome dont le forum est un témoin exceptionnel de la vie et de l’évolution de la cité depuis les prémices de la Rome royale et des villages des habitant du « saeptimontium» (Cirque Maxime, Cloaqua Maxima, grotte Lupercale) aux grandeurs de la Rome impériale dont les transformations sont très visibles : Colisée, Marché de Trajan… On se devra de connaître les choses en profondeur. Site archéologique par excellence, il faudra, eu égard aux dernières expositions qui ont eu lieu, connaître assez précisément aussi le site de Pompéi et celui d’Herculanum cités toutes deux ensevelies par l’éruption du Vésuve en octobre 79 qui nous est racontée dans les lettres de Pline le Jeune. Il faudra être précis sur l’opulence de la ville, son raffinement, ainsi que la cadre de vie exceptionnel qu’elle proposait, connaissances rendues possibles par les fouilles du XVIIIe siècle et les excavations récentes de la dernière partie de la ville.
Il faut aussi signaler les sites de la conquête romaine qui ont été détruits comme Carthage, déclarée sacrilège après avoir été rasée et reconstruite pour devenir la Colonia Julia Carthago, capitale de la province d’Afrique, et ceux des villes ondées par Rome comme Nîmes, Arles.