De 1905 à 1925, les mutations sociales modifient le rôle des femmes. Marie Laurencin, Sonia Delaunay, Jacqueline Marval, Marie Vassilieff ou encore Tamara de Lempicka participent pleinement aux avant-gardes. Symbole d’émancipation féminine, Joséphine Baker a la silhouette et coiffure de garçonne décrites par Victor Margueritte en 1922. Aïcha Goblet, célèbre modèle noire de l’époque, immortalisée par Vallotton, Man Ray ou Kees Van Dongen, ouvre la voie au métissage culturel.
Venant du monde entier, des artistes comme Picasso, les Delaunay, Duchamp, Léger, Brancusi, les écrivains américains de "La génération perdue" autour de Gertrude Stein, Soutine, Modigliani, Max Jacob, Chagall, Kupka, Brauner, Orloff ou Niki de Saint Phalle, les « Ballets russes » de S. Diaghilev, Léon Bakst qui créé des costumes pour Olga Khokhlova, danseuse russe et future femme de Picasso, Pevsner, Apollinaire, Marcoussis, Kandinsky, Brassaï nommé dans un essai d’Henry Miller « l’œil de Paris », Zadkine, Foujita, Gide, Valéry, Malraux, Mauriac et bien d’autres encore furent les protagonistes d'une vie artistique intense au cœur de la capitale des arts.
Tous les artistes, peintres, sculpteurs, photographes, sont regroupés sous la première des trois périodes de « École de Paris » de 1900 à 1920.
Dans le domaine du luxe, la haute couture s’affirme avec les maisons Chanel, Vionnet, Lanvin ou Schiaparelli.
En architecture, le Tsar Nicolas II finance le pont « Alexandre III » et en posera la première pierre. Ce pont inauguré pour l'Exposition universelle de Paris en 1900, symbolise l'amitié franco-russe. Il est construit dans l'axe de l'esplanade des Invalides, conduisant aux Petit et Grand Palais également construits pour l'Exposition universelle.
Acheteur et mécène, le docteur d’origine roumaine G. de Bellio, un des premiers médecins homéopathes de Paris, dépensera sa fortune personnelle pour soutenir financièrement les « Impressionnistes » visible aujourd’hui au Musée Marmottan-Monet à Paris.
De riches industriels russes comme les frères Morozov et Sergueï Chtchoukine s’intéressent aux nouvelles expériences artistiques parisiennes qui vont venir alimenter leurs collections.
Constantin Brancusi, l’un des représentants de l’« École de Paris », léguera toutes ses œuvres à l’État français d’où leur grand nombre au Centre Pompidou Paris ainsi que la reconstitution de son atelier.