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La guerre d’Algérie

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La montée de l’indépendantisme dans une colonie particulière

La prise d’Alger en 1830 sous Charles X marque le début de la colonisation de l'Algérie par la France. L’Algérie est la plus anciennes des colonies de la seconde génération, celle du XIXe-XXe siècles.

En 1848, sous la Deuxième République, elle est divisée en trois départements : Alger, Oran, Constantine. Elle devient très vite une colonie de peuplement, desservie depuis le port de Marseille.

Plus d’un million d’Européens, essentiellement des Français (mais aussi des Italiens), s’y installent et sont présents au milieu du XXe siècle : ce sont les pieds-noirs. Le premier grand mouvement indépendantiste naît en 1926 : l’Étoile Nord-Africaine se structure autour de Messali Hadj.

En 1937 est fondé le Parti du peuple Algérien, puis en 1947 le Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques.

Ferhat Abbas crée l’année suivante un parti de gauche, l’Union Démocratique du Manifeste Algérien. Le Front de Libération National fondé en octobre 1954 s’appuie sur une Armée de Libération Nationale.

Une guerre qui fragilise la métropole

Dès le 1er novembre 1954, une vague d’attentats frappe l’Algérie ; c’est Toussaint Rouge, qui marque le début de la guerre. 8 Français dont 4 policiers et militaires périssent. L’envoi de l’armée ne règle pas la situation ; en 1955-1956, le contingent français (mobilisation des jeunes hommes) est envoyé (400 000 hommes). Certains Algériens restent fidèles à la France : ce sont les harkis. Alger est « nettoyée » du FLN au prix d’un recours à la torture qui écorne l’image de la France.

En 1958, les émeutes s’amplifient, faisant chuter la IVe République ; René Coty rappelle de Gaulle au pouvoir. Ce dernier, qui met en place une constitution présidentielle avec la Ve République, acte dès 1959 l’autodétermination de l’Algérie, se heurtant à l’hostilité des pieds-noirs (Organisation de l’Armée Secrète) et de l’armée française qui estime pouvoir l’emporter.

Le putsch des généraux d’avril 1961 est un échec ; de Gaulle reste au pouvoir. La situation sécuritaire se dégrade en métropole, où vivent de nombreux Algériens ; le 8 février 1962 une manifestation de gauche en faveur de l’indépendance est violemment réprimée par le préfet Maurice Papon faisant 9 morts (affaire du métro Charonne).

Les accords d’Évian du 19 mars 1962 prévoient une autodétermination de l’Algérie.

Une guerre dont les enjeux mémoriels perdurent

Le 5 juillet, l’Algérie devient indépendante. C’est le début d’un exode massif des pieds-noirs, rapatriés d’Algérie et de certains harkis, qui demeurent dans des logements insalubres, principalement au sud de la France.

Français et harkis sont de plus en plus menacés en Algérie. Ben Bella, devenu premier président de l’Algérie, reste au pouvoir jusqu’en 1965. Le FLN s'érige parti unique jusqu’à la fin des années 1980, avant que le pays ne sombre dans une décennie sanglante.

En France, la guerre a été censurée par l’ORTF (radio-télévision) et est restée longtemps taboue, désignée comme les « évènements d’Algérie ». L’envoi du contingent a traumatisé, au-delà des 40 000 Français (dont 25 000 militaires) tués (contre plus de 160 000 du côté algérien, sans compter 50 000 harkis).

La question de la torture, des deux côtés, empoisonne les relations franco-algériennes jusqu’à nos jours. Ce n’est qu’en 1987 que les harkis commencent à être indemnisés par la France.

En 2018, Emmanuel Macron reconnaît que la France a torturé le mathématicien communiste, pro-indépendance, Maurice Audin.

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