Les réseaux de câbles sous-marins assurent au moins 95% des télécommunications à l’échelle mondiale. Ces flux immatériels de données, d’informations, de capitaux sont vitaux pour l’économie mondiale. L’essentiel des flux se fait entre les trois pôles de la Triade : Amérique du Nord, Asie de l’Est et Europe. Les réseaux de câbles les plus importants traversent donc le Pacifique et l’Atlantique.
Ces flux sont en constante augmentation, si bien qu’il est constamment nécessaire de poser de nouveaux câbles au fond des océans, des câbles toujours plus performants.
Leur maintenance est également un enjeu important car un accident ou une rupture pourrait handicaper sérieusement l’économie d’une région ou d’un pays.
Ces réseaux font donc apparaître une hiérarchie entre les territoires. Les mieux « câblés » sont mieux intégrés à la mondialisation et attirent plus facilement les investissements. À l’inverse, les territoires mal reliés aux réseaux peinent à concurrencer les premiers.
Le développement de ces réseaux crée également des conflits entre différents acteurs. Entre États : les réseaux peuvent être une arme stratégique si un pays décide de priver d’autres pays de liaison. Entre firmes : entreprises de télécommunications et fournisseurs de contenus (« géants du net ») sont en concurrence pour leur contrôle.