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L’évolution de la condition ouvrière en France

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Des révoltes inorganisées aux premiers combats syndicaux

Les ouvriers sont soumis à un travail épuisant en échange de salaires dérisoires. Inspirés par les idéologies socialistes ou anarchistes, de nombreux ouvriers s’organisent pour faire la grève. Des révoltes et grèves ouvrières jalonnent la conquêtes de droits sociaux. Elles éclatent à cause des crises, des difficiles conditions de travail et contre la misère comme en 1831 lorsque les canuts lyonnais se révoltent pour obtenir un salaire minimum, ou comme les métallurgistes du Creusot en 1899 pour les mêmes raisons. Ces révoltes sont sévèrement réprimées par l’État.

La IIe République (1848-1852) établit le suffrage universel masculin qui permet aux ouvriers d’élire leurs maires et leurs députés pour relayer leurs revendications. Les ouvriers obtiennent alors la possibilité de défendre leurs droits dans des associations de secours mutuel qui les aident financièrement pendant les grèves. Mais illégales, les grèves sont réprimées par l’armée. En 1864, le droit de grève est reconnu par l’État.

En 1884 sous la IIIe République, la liberté syndicale est accordée grâce à la loi Waldeck-Rousseau. Les syndicats comme la CGT, créée en 1895, stimulent alors la combativité ouvrière contre les patrons.

Une législation du travail de plus en plus protectrice

A partir de 1841, une loi vise à limiter la durée du temps de travail des enfants à l’usine. La République établit des mesures de protection sociale. En 1874 le travail des enfants de moins de 12 ans est interdit. Les horaires de travail sont peu à peu réduits par des lois (journée de 10 heures en 1892 ...). De même une indemnisation en cas d’accidents du travail est décidée en 1898. En 1901, la liberté d’association est votée comme le repos hebdomadaire en 1906 et la retraite à 65 ans en 1910. La journée de travail est réduite à 8 heures en 1919. En 1928 les assurances vieillesse et maladie sont instaurées.

La République améliore l’instruction des ouvriers. Par exemple les lois Jules Ferry développent l’instruction publique (1881-1882) en créant des écoles primaires publiques, obligatoires, gratuites et laïques pour les filles et les garçons de 6 à 13 ans. La loi Astier (1919) organise l’enseignement technique, industriel et commercial, proposant des cours de pratique professionnelle à côté d’un enseignement général pour les apprentis (elle crée également le certificat d’aptitude professionnelle). Jean Zay, ministre du Front populaire, hausse en 1936 l’âge de la scolarité obligatoire à 14 ans. L’école de la République devient un véritable espoir d’ascension sociale. Sous le Front populaire (1936-1938) les syndicats s’emparent de la question sociale. Cela débouche sur d’importants acquis sociaux lors des Accords Matignon et des lois sociales qui les complètent et qui améliorent les conditions de vie des travailleurs. L’augmentation des salaires, la semaine de 40 heures de travail, les conventions collectives, les congés payés ...

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, la République instaure la Sécurité sociale et les Comités d’entreprises (1945) et le travail forcé dans les colonies est abolit par la loi Houphouët-Boigny (1946).

Mots-clés à retenir

Les canuts : ce sont les ouvriers lyonnais travaillant dans l’industrie de la soie.

Un syndicat : une organisation regroupant des personnes d’une même famille de métiers et destinée à la défense de leurs droits et de leurs intérêts.

L’instruction publique : c’est le système d’éducation financé et organisé par l’État.

Le Front populaire : c’est l’alliance électorale des partis de la gauche aux élections législatives de 1936 et qui accède au pouvoir entre 1936 et 1938.

Conventions collectives : elles sont conclues par les organisations syndicales représentatives des salariés et le patronat. Elles fixent le droit du travail applicable à un secteur donné (contrat de travail, hygiène, congés, salaires, classification, licenciement, etc.)

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