Dès le début de la formation, les futurs enseignants sont confrontés à plusieurs types de savoirs :
- les savoirs théoriques,
- les savoirs didactiques,
- les savoirs pédagogiques,
- les savoirs expérientiels.
Les savoirs théoriques sont des savoirs formels, à portée universelle et explicite (concepts, connaissances déclaratives) (Viau-Guay, 2014). Par exemple, le modèle de la pyramide de Maslow qui intègre les besoins des élèves est un savoir théorique qui aide à comprendre l’importance des besoins de base dans le développement global de l’élève.
Les savoirs didactiques se réfèrent à la manière de transposer le savoir savant en savoir à enseigner (Perrenoud, 1998). Par exemple, en didactique des mathématiques, le stagiaire acquiert des savoirs qui lui permettent de structurer son enseignement pour faciliter l’apprentissage des fractions en mathématiques chez des élèves de 10 ans.
Les savoirs pédagogiques se réfèrent à la manière d’organiser les conditions d’apprentissage et leur gestion (Paquay, Altet, Charlier & Perrenoud, 2001).
Le savoir expérientiel est le savoir que l’apprenant possède déjà sur l’objet de connaissances avant même qu’il ne soit exposé à des savoirs théoriques sur l’enseignement. Ce savoir est déjà porteur d’une série de représentations élaborées à partir des réactions affectives du stagiaire en contact direct avec la réalité (Artaud, 1981). Ainsi, dès le début de sa formation initiale, le stagiaire est porteur d’un savoir expérientiel issu de ses expériences en tant qu’élève.
Les futurs enseignants interprètent les différents types de savoirs issus de leur formation et développent de nouvelles perceptions de la profession. Ainsi, ils entrent dans un processus de développement professionnel, soit un processus de changement et de transformation (Uwamariya & Mukamurera, 2005). Ce processus de développement professionnel peut être soutenu par la pratique réflexive qui amène le stagiaire à donner un sens aux savoirs et à transformer leur fonctionnement psychique (Buysse & Vanhulle, 2009).