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Injection, surjection, bijection

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Méthode 1 : Montrer qu’une fonction est injective/surjective/bijective

Définition : Soit E et F deux ensembles. E est l'ensemble de départ. F est l'ensemble d'arrivée. Soit f une application de E dans F

  1. f est injective si tous les éléments de F admettent au plus c'est-à-dire aucun ou un antécédent dans E.
  2. f est surjective si tous les éléments de F admettent au moins c'est-à-dire un ou plusieurs antécédent(s) dans E
  3. f est bijective si tous les éléments de F admettent exactement un seul antécédent dans E ce qui revient à dire que f est injective et surjective. 

Exemple :

L'application f de R dans R telle que f(x)=x2 n'est pas injective car 7 (par exemple) admet deux antécédents à savoir 7 et 7

f n'est pas surjective car par exemple 12 n'a pas d'antécédent. 

L'application f de R dans R est injective mais pas surjective. 

Remarque : Une application f de E sur son ensemble image f(E) est toujours surjective par définition même d'un ensemble image.

Comment montrer qu'une application f:EF est injective  / surjective / bijective ?

Soit y dans F. On considère l'équation f(x)=y d'inconnue x

  1. Si cette équation a au moins une solution pour n'importe quel y, alors f est surjective.
  2. Si cette équation n'a pas de solution pour au moins un y, alors f n'est pas surjective.
  3. Si cette équation a au plus une solution pour n'importe quel y, alors f est injective.
  4. Si cette équation admet au moins deux solutions pour au moins un y, alors f n'est pas injective.
  5. Si cette équation a une et une seule solution pour pour n'importe quel y, alors f est bijective. 

Pour une fonction injective, on peut également suivre le schéma de démonstration suivant souvent utilisé pour les exercices théoriques :

Soit x et x deux éléments de l'ensemble de départ tels que f(x)=f(x).

À la fin, on montre que x=x.

Exemple : montrer que l'application f:NN telle que f(n)=n2 est injective. Soit n et n deux entiers tels que f(n)=f(n). Alors n2=n2 soit 0=n2n2=(nn)(n+n) ce qui implique que n=n ou n=n. Si nn, on ne peut avoir n=n pour des raisons de signe donc on a forcément n=n. Donc f est injective. Remarquons que f n'est pas surjective. 

Méthode 2 : Utiliser le théorème de la bijection

Dans le cas spécifique des fonctions de ${\Bbb R}$ dans ${\Bbb R}$, on dispose du théorème suivant :

Théorème : une fonction d'un intervalle $\rm I$ dans ${\Bbb R}$ strictement monotone et continue est bijective de $\rm I$ sur son ensemble image $f(\rm I)$ qui est un intervalle.

Remarque : la réciproque est fausse. La fonction $f:[0,2] \rightarrow [0,2]$ telle $f(x)=x$ si $x \in [0,1[$ et $f(x) = -x+3$ si $x \in [1,2]$ est bijective de $[0,2]$ dans $[0,2]$ mais n'est ni continue ni strictement monotone.

Méthode 3 : Étudier une fonction réciproque

Définition d'une application réciproque : Si une $f : \rm E\rightarrow F$ est une bijection, on peut alors définir l'application réciproque $f^{-1}$ de $\rm F$ dans $\rm E$ qui à $y$ de $\rm F$ associe son unique antécédent dans $\rm E$.

Exemple : la fonction $f$ de ${\Bbb R}^-$ dans ${\Bbb R}^+$ définie par $f(x)=x^2$ est bijective. Son application réciproque est l'application $f^{-1}: {\Bbb R}^+ \longrightarrow {\Bbb R}^-$ définie par $f^{-1}(y) = -\sqrt{y}$.

Théorème : L'application réciproque des propriétés de $f$ c'est-à-dire si $f$ est continue alors $f^{-1}$ aussi, $f^{-1}$ a le même sens de variation et la même parité que $f$. Seule la dérivabilité peut faire défaut (par exemple, $\sin$ est dérivable de $[-\pi/2,\pi/2]$ dans $[-1,1]$ mais son application réciproque qui est $\arcsin$ n'est dérivable que sur $]-1,1[$). 

 

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