Retour

Analyse littéraire

🎲 Quiz GRATUIT

📝 Mini-cours GRATUIT

Les connecteurs logiques : l’opposition et la concession

  1. L'opposition


Les connecteurs relevant de l'opposition marquent une contradiction entre deux idées, deux faits ou deux raisonnements :

  • sauf,
  • malgré,
  • à défaut de,
  • au lieu de,
  • au contraire,
  • néanmoins,
  • pourtant,
  • cependant,
  • or,
  • mais,
  • alors que,
  • tandis que...

  1. La concession


Les connecteurs relevant de la concession permettent de désigner des faits ou des idées contraires en les insérant dans un raisonnement :

  • certes,
  • sans doute,
  • peut-être,
  • même si...
  • bien que,
  • quoique,
  • sans que (locution toujours employée avec le subjonctif),
  • quand bien même,
  • alors même que (toujours empolyé avec le conditionnel).

Les connecteurs logiques : la cause et la conséquence

Parmi les connecteurs logiques, on retrouve ceux évoquant la cause et la conséquence.

  1.  La cause

Les connecteurs relevant de la cause marquent l'origine d'un fait.

  • car,
  • en effet,
  • effectivement,
  • de fait,
  • parce que,
  • puisque,
  • comme,
  • vu que,
  • étant donné que,
  • sous prétexte que,
  • du fait que,
  • à cause de,
  • grâce à,
  • pour,
  • en raison de,
  • du fait de,
  • par,
  • à force de...

  1.  La conséquence

Les connecteurs relevant de la conséquence désignent l'aboutissement d'un fait ou d'une idée.

  • tellement...que,
  • jusqu'à,
  • au point de,
  • de façon à,
  • par conséquent,
  • en conséquence,
  • ainsi,
  • alors,
  • aussi,
  • par suite...

Les connecteurs logiques : l’adjonction, le but et l’hypothèse

Les connecteurs logiques désignent des mots de liaison qui permettent de mettre en relation deux idées ou deux notions dans un rapport logique.

  1. L'adjonction


L'adjonction, qui permet d'ajouter une idée à une autre, est un groupe de connecteurs subdivisés en trois ensembles : l'ajout, l'accumulation, la surenchère.

    a. L'ajout :
  • d'une part,
  • d'autre part,
  • de plus,
  • par ailleurs,
  • etc...
    b. L'accumulation :
  • premièrement,
  • deuxièmement,
  • d'abord,
  • ensuite,
  • enfin,
  • pour finir...
    c. La surenchère :
  • de surcroît,
  • qui plus est...

  1. Le but 


Le but consiste à exprimer ce que l'on cherche à atteindre : 

  • pour que,
  • de façon que,
  • pour,
  • de manière que,
  • de crainte que,
  • dans l'intention de...

  1. L'hypothèse

  • dans l'hypothèse où,
  • au cas où... (toujours suivis du conditionnel),
  • suivant que,
  • selon que,
  • si...(toujours suivis de l'indicatif),
  • à condition que,
  • à moins que,
  • pourvu que...(toujours suivis du subjonctif).

L’énonciation

L'énonciation est tout ce qui compose un message oral ou écrit entre un émetteur et un destinataire. Il s'agit de l'ensemble des indices qui permettent de définir qui parle, à qui, à quel moment et à quel endroit.

  1. L'émetteur et le destinataire

Ce qui définit l'émetteur et le destinataire renvoie avant tout aux pronoms personnels, mais aussi aux pronoms et aux adjectifs possessifs. 

« Assurons-nous bien du fait, avant de nous inquiéter de la cause. » (Bernard de Fontenelle, La Dent d'or).

Ici, l'auteur (émetteur) et le lecteur (destinataire) sont inclus dans le « nous ».

  1. Connecteurs spatio-temporels

L'énonciation est aussi définie par les connecteurs spatio-temporels. 

« En 1593, le bruit courut que les dents étant tombées à un enfant de Silésie... » (B. de Fontenelle). 

« 1593 » est un indice temporel ; « Silésie » est un indice de lieu.

  1. La subjectivité

Enfin, l'énonciation renvoie aussi à ce qui relève de la subjectivité. Les indices traduisent les sentiments, le jugement ou les émotions de celui qui parle. 

« Ce malheur arriva si plaisamment à la fin du siècle passé à quelques savants d'Allemagne, que je ne puis m'empêcher d'en parler ici » (B. de Fontenelle).

L’emploi du démonstratif « Ce » et de l'adverbe « plaisamment » marque la subjectivité de l'auteur, une subjectivité qui relève ici de l'ironie.

Les discours rapportés

Tout d'abord, les trois formes de discours rapportés ont pour but d'introduire les paroles ou les pensées des personnages.

  1. Le discours direct

Le discours direct, qui donne un effet de réel, est reconnaissable à : 

  • la présence de guillemets,
  • la présence d'un verbe de parole : dire, rétorquer, répondre...,
  • la marque de l’énonciateur (première personne),
  • la marque du destinataire (deuxième personne),
  • aux indices renvoyant au moment de l'énonciation (adverbes de temps, de lieu, présent d'énonciation...),
  • aux indices de l'oralité.

Exemple : 

Henri la regardait fixement. Il parla avec lenteur.

« Eh bien, dit-il, si d'ici une heure elle ne sort pas de cette somnolence ce sera fini. » (Émile Zola, Une page d'amour)

  1. Le discours indirect


Le discours indirect permet au narrateur de ne pas interrompre le récit. On le reconnaît à : 

  • l'absence de guillemets,
  • la présence de la troisième personne,
  • la concordance des temps (imparfait, plus-que-parfait...),
  • des propositions subordonnées (« il dit que… », « il se demande si… », « il répond que… »...).


Exemple :

« Félicité répondit, par un geste qu'elle n'en avait pas besoin. » (Gustave Flaubert, Trois contes)

  1. Le discours indirect libre


Le discours indirect libre permet de rentrer dans la subjectivité du personnage. On le reconnaît à :

  • l'absence de guillemets,
  • la présence des pronoms personnels,
  • des connecteurs spatio-temporels appartenant au discours direct,
  • des phrases interrogatives, exclamatives.


Exemple :

« Un matin que le facteur n'était pas venu, elle s'impatienta ; et elle marchait dans la salle, de son fauteuil à la fenêtre. C'était vraiment extraordinaire ! depuis quatre jours, pas de nouvelles ! » (Gustave Flaubert, Trois contes)

Dénotation et connotation

Tous les mots possèdent un sens explicite, c'est-à-dire un sens dénoté reconnu par tous. Cependant, ils peuvent évoquer aussi d’autres sens.

  1. La dénotation


La détonation est donc le sens premier d'un mot dont la définition est donnée par le dictionnaire, comme « une poupée » qui désigne un jouet d'enfant ou « une enveloppe » qui permet de contenir et d’envoyer une lettre.

  1. La connotation


Mais les mots sont très souvent riches de sens. Cette richesse est visible à travers les connotations qui peuvent être culturelles, et donc concerner un groupe d'individus, personnelles et concerner l'expérience de l'individu.

« Correction » est avant tout l'action de corriger, une erreur par exemple, mais ses connotations sont nombreuses :

  • punition,
  • châtiment,
  • modification,
  • rature... 


« Poste » au masculin désigne avant tout un emploi que l'on occupe, mais il a également plusieurs connotations : 

  • lieu où se trouve un soldat,
  • groupe de soldats,
  • spécialité urbaine comme le poste de police,
  • emplacement,
  • appareil récepteur...


Le sens des mots peut aussi varier en fonction des mots qui les entourent. 

Par exemple :

  • « anneau » employé avec « argent » connotera le bijou,
  • « cellule » employé avec « grille » connotera l'emprisonnement.

Les figures d’atténuation, de substitution et les autres

  1. Les figures d'atténuation

Les figures d'atténuation sont au nombre de deux : l'euphémisme et la litote.

    a. L'euphémisme

L'euphémisme consiste à atténuer une idée ou une expression violente.

Exemples :

  • « Il a rendu l'âme. »(= il est mort). 
  • « Il nous a quittés. » (= il est mort).

    b. La litote

La litote, proche de l'euphémisme, consiste à dire moins pour suggérer plus.

Exemple :

  • « Va, je ne te hais point. » (= Je t'aime) Corneille, Le Cid.

  1. Les figures de substitution

Les figures de substitution consistent, de manière générale, à remplacer un mot par un autre.

    a. La métonymie

La métonymie désigne une chose par une autre reliée par un rapport logique.

Exemples :

  • « Boire un verre » (indiquer le contenant pour le contenu)
  • « La Maison Blanche » (indiquer le lieu pour la fonction)

    b. La synecdoque

La synecdoque proche de la métonymie, consiste à désigner une réalité par une de ses parties.

Exemple :

  • « Une voile » (un navire)

  1. Les autres figures de style

D'autres figures de style sont facilement repérables, sans oublier que le repérage seul n'a pas grand intérêt et qu'il faut analyser toutes les figures relevées dans un texte.

    a. La périphrase

La périphrase consiste à évoquer une réalité au moyen d'une expression équivalente.

Exemples :

  • « La fille de Minos et de Pasiphaé » (= Phèdre)
  • « La cité des Doges » (= Venise)
  • « La cité éternelle » (= Rome)

    b. L'antonomase

L'antonomase consiste à transformer un nom propre en nom commun.

Exemple :

  • « Le comte de Sandwich a inventé le sandwich. »

    c. L'apostrophe

L'apostrophe consiste à interpeller le destinataire d'un message.

Exemple :

  • « Ô malheureux mortels, Ô terre déplorable ! » Voltaire, Poème sur le désastre de Lisbonne.

Les figures d’insistance et d’amplification

  1. Les figures d'insistance

On distingue trois principales figures d'insistance :

  • l'anaphore,
  • le parallélisme,
  • l'accumulation.

    a. L'anaphore

L'anaphore consiste à répéter un mot ou un groupe de mots en début de phrase ou en début de vers.

Exemple :

« Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent / Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps / Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant / Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir / Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant » Louis Aragon, Le Roman inachevé.

    b. Le parallélisme

Le parallélisme consiste à répéter une même structure.

Exemple :

« Guerre entre les couvents, guerre entre les provinces. » Victor Hugo, Ruy Blas.

    c. L'accumulation

L'accumulation consiste à enchaîner des mots dont le sens est proche.

Exemple :

« Quand on m'aura jeté, vieux flacon désolé, / Décrépit, poudreux, sale, abject, visqueux, fêlé. » Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal.

  1. Les figures d'amplification

Les principales figures d'amplification sont au nombre de deux : l'hyperbole et la gradation.

    a. L'hyperbole

L'hyperbole consiste à renforcer une idée au moyen de l'exagération.

Exemple :

« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. » Alphonse de Lamartine, L'Isolement.

    b. La gradation

La gradation consiste à enchaîner des mots dont l'intensité est croissante ou décroissante.

Exemple :

« Va, cours, vole et nous venge. » Pierre Corneille, Le Cid.

Les mots

Les mot peuvent être riches de sens. Ils peuvent aussi avoir plusieurs natures.

  • Il peut s'agir d'un simple nom pour désigner une chose (il est alors nom commun), ou une personne, voire un lieu géographique (il est alors nom propre).
  • Un mot peut être un adjectif qualificatif qui permet d'apporter des précisions sur le nom auquel il se rapporte.
  • Un mot peut être un verbe pour évoquer une action, un adverbe pour affiner le sens d'un verbe, d'un adjectif...
  • Enfin, le mot peut aussi être un pronom (je, on, il...), une conjonction (mais, ou, et...).


Les mots appartiennent aussi à des familles, lorsqu'ils sont formés à partir du même radical : écrire, écrivain, écriture...
Savoir reconnaître la nature et le sens des mots est une démarche préalable nécessaire pour comprendre et analyser un texte.

Nomad+, Le pass illimité vers la réussite 🔥

NOMAD EDUCATION

L’app unique pour réussir !