À l’époque moderne, les rois renforcent leur puissance : le sacre à Reims, qui fait d’eux des rois de droit divin, se généralise.
François Ier (1515-1547) et Henri II (1547-1559) inaugurent une nouvelle façon d’exercer le pouvoir. Ils prennent beaucoup de décisions seuls (édits et ordonnances). C’est du terme latin « absolutus », qui signifie délié, détaché, libre que naît alors l’idée d’une monarchie absolue, c’est-à-dire une monarchie où le roi n’a de compte à rendre à personne. Cette monarchie absolue de droit divin, dans laquelle le roi se considère comme le lieutenant de Dieu sur Terre, connaît son apogée sous Louis XIV. Dès 1661, à la mort du Cardinal Mazarin, il décide même de gouverner sans Premier ministre.
Dès le XVIe siècle, les états généraux ne sont plus convoqués et le Parlement de Paris, pourtant habilité à faire des remontrances, ne s’oppose plus aux rois. Louis XIV finit même par lui retirer son droit de remontrance.
Les cours royales s’étoffent : elles comprennent conseillers, membres de la famille royale et nobles. Elles suivent le roi de château en château. Il faut attendre 1682 et l’inauguration du Versailles de Louis XIV pour que la cour se fixe. Louis XIV pensionne les nobles et passe des commandes aux artistes de la cour, s’assurant ainsi leur fidélité.
Ce pouvoir est aussi de plus en plus indépendant des puissances religieuses : François Ier a signé avec le pape le concordat de 1516, il nomme dès lors les évêques et les abbés, ce qui renforce son contrôle sur l’Église. L’édit de Villers-Cotterêts de 1539 impose l’usage du Français : il permet de remettre en cause le monopole de l’Eglise dans le domaine juridique où les textes étaient jusque-là rédigés en Latin.
En manque de revenus, les rois du XVIe siècle commencent à vendre les offices. Ces charges deviennent même héréditaires. De fait, ces officiers deviennent moins dociles. Louis XIV envoie des intendants réguliers pour les contrôler. Ils règnent sur une Généralité et y représentent l’autorité royale. Ils font aussi appliquer les édits et ordonnances royales, surveillent la levée des impôts et président les assemblées des villes.