On compte environ 230 M d’immigrés dans le monde, c’est-à-dire des personnes nées dans un pays et vivant dans un autre : cela représente 3 % de la population mondiale.
Les flux ne sont pas majoritairement du Sud vers le Nord, contrairement à ce qui est souvent dit ou écrit.
Trois régions du monde concentrent une grande partie de l’immigration : l’Amérique du Nord, l’Europe et le Golfe arabo-persique. Les migrants y sont attirés par les perspectives d’emploi et d’études ainsi que (pour les deux premières régions) par la possibilité de s’installer définitivement et par les régimes démocratiques qu’on y trouve. Sur trois pôles majeurs d’immigration, seuls deux correspondent à la Triade : le troisième pôle de la Triade (Asie de l’Est) attire assez peu.
L’afflux d’immigrés est économiquement positif pour les pays peu peuplés (Gabon, pays du Golfe) ou les pays vieillissants (Allemagne, Russie). Il peut également engendrer des phénomènes de rejets et de fermeture (mur voulu par D. Trump). Le départ d’émigrés engendre une perte de main d’œuvre qualifiée pour de nombreux pays (exode des cerveaux) mais permet l’envoie de devises (les « remises ») qui bénéficient aux familles, donc à l’économie du pays de départ.