Les questionnements plasticiens invitent à interroger la formalisation d'une œuvre (intention, démarche, processus de création), ou comment penser et faire œuvre.
La formalisation de l’œuvre relève d’abord de l'investigation, des recherches, des expérimentations, points de départ de tout processus et démarche de création.
L’intention artistique prend forme grâce aux langages, moyens, pratiques et techniques plastiques. Outils, médium, support, gestes et postures, matériaux, composition, organisation soutiennent, révèlent, mettent en tension ou s'opposent au désir de création de l'artiste. Si celui-ci arrive à son but, à son objectif, à finaliser son œuvre, il peut alors penser sa présentation ou confier cette mission à un scénographe, commissaire d'exposition ou curateur.
La réception du fait artistique, de toute œuvre par un public dans un espace donné, fait entrer en dialogue, harmonieux ou conflictuel, œuvre, artiste, spectateur et espace.
Ces questionnements guident la réflexion lorsqu'elle est mise en pratique, lors d'une pratique à visée artistique et aussi lorsque la réflexion devient analytique, mettant en exergue les enjeux artistiques d'une œuvre à travers l'histoire, histoire de l'art ou Histoire humaine.
L'interdisciplinarité permet de ne pas se cantonner aux œuvres dites de beaux-arts, dessin et gravure, peinture, sculpture, architecture ou photographie, mais de s'ouvrir aux autres arts : danse, théâtre, musique, animation, design d'espace, design d'objet, paysage, images de synthèse, images numériques, cinéma, vidéo ou jeux vidéo.
En quoi l’évolution du statut de l’œuvre d’art est-elle liée à la mise en œuvre de langages et de pratiques plastiques ainsi qu’à des processus et des démarches de création spécifiques ?