Les boissons sont classées en fonction de leur degré alcoolique :
- Groupe 1. Boissons sans alcool.
- Groupe 2. Boissons fermentées non distillées : vin, bière…
- Groupe 3. Les vins doux naturels : vins de liqueurs…
- Groupe 4. Les rhums, les alcools provenant de distillation avec un degré alcoolique inférieur à 18°C.
- Groupe 5. Toutes les autres boissons alcooliques.
L’alcool provoque chaque année la mort de nombreuses personnes. C’est un produit psychotrope qui induit une action dépressive sur le système nerveux. Il modifie le comportement. C’est une molécule énergétique : sa dégradation libère 30 Kj pour 1 g. L’ingestion massive d’alcool peut entraîner une hypoglycémie alcoolique.
L’alcool ingéré se diffuse à travers la paroi de l’intestin sans subir de transformation dans le tube digestif. Il est rapidement réabsorbé dans le sang et se répand dans tout l’organisme. Une grande partie de l’alcool (environ 95%) est transformée dans le foie. Les molécules issues de cette transformation sont éliminées par les reins (urines), par la peau (sueur) et par les poumons (air expiré).
On considère que le risque d’accident est multiplié par 2 avec une alcoolémie de 0,5 g/litre de sang, par 10 avec une alcoolémie de 0,8 g/L et par 35 avec une alcoolémie de 1,2 g/L.
La constatation de l’état alcoolique est obligatoire dans le cas d’un accident corporel de la circulation, d’une infraction prévue par l’article L. 234-3 du Code de la route (dépassement de la vitesse autorisée, non port de la ceinture…).
Les méthodes de dépistage de l’alcoolémie sont multiples :
- Par un éthylotest (alcootest) électronique (appareil de catégorie B). Il utilise les variations, en présence de vapeurs d’alcool, d’une cellule chimique couplée à un dispositif électrique.
- Par un éthylotest chimique (appareil de catégorie A). Il fonctionne par changement de couleur d’un réactif chimique en présence de vapeurs d’alcool.
La personne contrôlée est conduite au bureau de gendarmerie ou de police le plus proche pour vérification par un éthylomètre ou par prélèvement sanguin si la personne est dans l’impossibilité d’utiliser l’éthylotest ou l’éthylomètre (incapacité physique de souffler attestée par un médecin).
À la suite des opérations de constatation de l’état alcoolique, les dispositions de l’article L. 224-2 du Code de la route peuvent conduire aux mesures administratives et judiciaires suivantes :
- Rétention immédiate du permis de conduire ;
- Immobilisation du véhicule ;
- Mise en garde à vue du conducteur ou de l’accompagnateur de l’élève conducteur (conduite accompagnée) ;
- Suspension du permis de conduire (la durée dépendra du taux d’alcoolémie ou de la gravité de l’infraction).
Depuis 1999, en France, l’article 9 section 5 de la loi du 19 juin 1999 instaure un dépistage systématique des stupéfiants pour les conducteurs impliqués dans un accident mortel. Si les effets disparaissent au bout de quelques heures, les traces se détectent encore plusieurs semaines après la prise. Des méthodes physiques sont utilisées pour identifier une drogue (spectrométrie de masse).