Le droit est l’ensemble des règles qui régissent un État : c’est le droit positif. Ces lois varient d’un État à l’autre. Comme le souligne Pascal, les lois n’ont pas à être justes mais ont pour fonction de garantir la paix sociale en régulant les injustices. Mais ce n’est pas la position de Rousseau, ni de la pensée des « droits de l’homme » : un droit positif juste doit être conforme au droit naturel, c’est-à-dire à ce que la raison reconnaît comme moralement fondé, eu égard à la dignité de la personne humaine.
Dans un état de droit, les actions des hommes sont réglées par la loi, nul ne peut imposer aux autres ce que les lois interdisent. Le but de l’éthique pour Aristote, c’est le « bien vivre ».
Alors comment déterminer ce qui est bien ou mal dans la nature ? Ce qui est utile ? Ce qui est juste ?
John Rawls (1921-2002) aborde ces questions dans sa Théorie de la justice. Il propose une alternative à l’utilitarisme. Alors que l’utilitarisme soutient que le principe d’utilité est le seul principe moral et le seul efficace, Rawls soutient une « théorie de la justice comme équité ». Elle ne vise pas une métaphysique du droit, mais d’abord une théorie de la justice sociale.
« Chaque personne doit avoir un droit égal au système le plus étendu des libertés de base égales pour tous ».
La justice, c’est le problème que la société se pose nécessairement à elle-même.